FICTION ET MÉMOIRE D’UNE ROUMANIE OUBLIÉE. ENTRETIEN AVEC LILIANA LAZAR AUTOUR DU ROMAN ENFANTS DU DIABLE

Abstract

Liliana Lazar a grandi dans un village près de Iași où son père exerçait comme garde forestier. Elle a étudié la littérature française à l’Université Alexandru Ioan Cuza de Iași. Elle s’installe en France en 1996 et réside à Gap, au pied des Alpes. Auteure francophone, elle écrit en français plusieurs romans : Terre des affranchis (Gaïa 2009), Enfants du diable (Seuil, 2016), Carpates (Plon, 2024). En 2010, son roman Terre des affranchis lui vaut le Prix des cinq continents de la Francophonie parmi d’autres prix obtenus : Prix Première des auditeurs de la RTBF (2010) et Prix Littéraire Québec-France Marie-Claire-Blais (2011).

Dans son deuxième roman, Enfants du diable, Liliana Lazar plonge le lecteur dans la Roumanie profonde des années 1970 – 1990, une époque où la propagande du « brillant avenir » ne parvient plus à tromper personne. Le village de Prigor, niché dans la plaine moldave, devient le théâtre d’une tragédie dictée par le destin et aggravée par la directive absurde d’un dictateur : encourager à tout prix la natalité au nom du patriotisme, quitte à condamner de nombreux enfants à l’abandon dès leur naissance.